Henri Maknouz
Le devoir appelle à l’ordre, mais le coeur fait la sourde oreille, ne veut rien savoir, ne veut rien entendre. Il n’est plus le meme, il n’a plus la force d’agir, de penser, de créer, de fournir. On lui dit que le train de la vie doit continuer son chemin, il le sait mais c’est malgré lui. Et c’est par difficile insistance, qu’on a pu lui soutirer ce qui suit: La Parasha de cette semaine, Parashat Bamidbar, tombe toujours le samedi qui précède la fete de Shavouoth, et le Midrash a pu trouver un lien entre les deux, entre Bamidbar et Shavouoth.
La Parasha commence donc par un recensement nominal de chaque tribu et nous donne le nom du chef de chacune d’elles. Pour celle de Juda, nous trouvons Nahshon ben Amminadab. De celui-ci, nous avons entendu parler lors de la traversée de la mer Rouge, car suivant certains commentaires, il fut le premier à entrer dans l’eau, avant meme que la mer ne s’ouvre. Mais à part ce courage démontré, on ne connait presque rien de lui, sinon un Midrash interessant qui souligne un aspect généalogique le concernant.
Dans le traité de Baba Batra – 91a – c’est écrit que ce Nahshon avait 4 fils. Un d’eux, était Elimelekh, et un autre, était Shalman, le père de Boaz, mari de Ruth.
L’histoire commence par nous raconter qu’il y a eu une famine dans le pays, appelé alors Canaan. Elimelekh, persuadé que la famine va durer, il fuit le pays, il fuit les nécessiteux qui tapaient à sa porte à tout moment , vu qu’on raconte qu’il était très riche…., et va s’installer dans le pays de Moab, tournant le dos à son pays natal. Il fut accompagné de sa femme Naomi et de ses deux fils Mahlon et Khilyon. Les noms de ces personnages importants, nous les trouvons dans MeghillatRuth qui se lit à Shavouoth.
Le fait que la Ghemara reporte les noms de ces personnages, c’était surtout pour louer leur courage vis à vis de la foi juive. Le premier d’entre eux, Nahshon ben Aminadab, l’a compris tout de suite et nous l’a demontré, comme dit ci-haut, lors du passage de la mer Rouge. Son courage fut transmis à sa genération…..,
Elimelekh, qu’on pourrait dire qu’il était courageux, mais il s’est servi de son courage pour quitter Bethlehem à cause de la sécheresse qui y fut, pour une destinée inconnue dans le pays de Moab, fuyant sa communauté. Ce “courage” lui fut tragique…, car lui et ses deux fils moururent.
Shalman, le second fils de Nahshon, aussi riche que son frère Elimelekh, n’a pas bougé de sa place, malgré la forte disette qui a sevi le pays. Son fils Boaz vit un jour une dame étrangère (Ruth) qui glanait qq épis de blés dans le champ dont il était proprietaire. Il fait sa connaissance et voit qu’il y avait une certaine parenté avec elle (son ex-mari était bien son cousin germain) Il l’épouse et de leur descendance est né le roi David.
Pour Ruth, le personnage principal autour duquel tourne le recit du livre qui porte son nom, on pourrait dire que son courage et son merite étaient exemplaires. Elle a connu son mari, elle a connu ses beaux-parents, mais elle n’a jamais vu leur pays, ni jamais connu leur peuple. Elle s’attache à sa belle-mere, ne la quitte pas et ne la laisse pas retourner à son pays, pauvre et delaissée, et presque méconnue, sans lui tenir compagnie et l’aider au cas de besoin. Ce comportement altrui, lui fut bien récompensé. Elle a fini par épouser Boaz.
Le livre de Ruth se termine avec les noms des dix generations (sa descendance), commençant par Perez, fils de Juda, fils de Yaacov,et terminant par le roi David. Nahshon figure bien au centre. Ce personnage central entre l’age des patriarches et la future genération du peuple juif, dans laquelle apparaitra notre Mashiah, prochainement en nos temps (esperons-le), Amen.
Shabbat Shalom et meilleurs souhaits pour un Hag Shavouoth qui viendra à notre rencontre muni de bonnes nouvelles, esperons-le, paix et tranquillité d’esprit, Amen.
Henri.